L’armoise annuelle (Artemisia annua) est une plante médicinale qui suscite un grand intérêt, car elle a fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. Sa principale substance active, l’artémisinine, est utilisée contre le paludisme. Cette plante originaire de Chine est rare chez nous, mais on peut très bien la cultiver dans son jardin. Nous allons vous montrer comment nous avons procédé et examiner de plus près certaines études ainsi que les composants.
Artemisia annua : Lieux et composition
Artemisa annua, l’armoise annuelle, appartient à la famille des composées et est extrêmement rare dans nos contrées à l’état sauvage. Il ne faut pas la confondre avec l’armoise indigène, qui est une plante vivace (Artemisia vulgaris). On la trouve en été au bord des chemins et dans les forêts. Artemisia Annua est une plante annuelle originaire de Chine et du Vietnam. C’est pourquoi cette plante joue également un rôle important dans la médecine traditionnelle chinoise.
Les composants de la plante sont très intéressants. On y trouve plus de 600 substances. Outre les acides aminés, le fer, le manganèse, le calcium ou le zinc, on y trouve également des huiles essentielles, des antioxydants et des substances amères. Elle contient également une quantité relativement importante de vitamine E. Mais c’est sa principale substance active, l’artémisinine, qui est particulièrement intéressante.
Artemisia annua dans la recherche
L’Artemisia annua est sur toutes les lèvres depuis 2015 au moins, lorsque la chercheuse chinoise Youyou Tu a reçu un prix Nobel pour la découverte de l’artémisinine. Cette substance active est utilisée avec succès contre le paludisme. L’artémisinine se trouve principalement dans les feuilles de la plante.
De même, des études sont en cours sur son utilisation contre le cancer et également en rapport avec des maladies virales. Il a été démontré que l’Artemisia annua peut détruire les cellules à forte concentration en fer, comme c’est le cas des cellules tumorales. On a utilisé ici l’artésunate, une substance semi-chimique extraite de l’armoise annuelle et connue comme antipaludéen. (cf : Artesunate activates mitochondrial apoptosis in breast cancer cells via iron-catalyzed lysosomal reactive oxygen species production.)
Artemisia annua a également fait parler d’elle dans le cadre de la situation actuelle. Il s’agissait d’une étude de 2005 sur l’efficacité des plantes médicinales traditionnelles chinoises contre le virus S.A.R.S. Artemisia annua faisait partie des plantes étudiées et donnait l’espoir qu’avec des recherches supplémentaires, on pourrait développer à partir d’elle un remède qui pourrait être utilisé contre ce virus ou des virus similaires. (voir l’article)
Il n’existe pas d’étude prouvant que l’Artemisia annua est efficace contre le virus actuel, mais au début de la pandémie, il y a eu une véritable ruée sur les produits contenant de l’Artemisia annua.
Comment utiliser Artemisia annua ?
Artemisia annua peut être utilisée en infusion, en teinture, en fumigation, en extrait, en extrait froid, en poudre ou en pommade. Entre-temps, un énorme éventail d’utilisations, tant internes qu’externes. Dans la médecine populaire, la plante est par exemple utilisée en cas d’infections, de rhumes, de fièvre, de mycoses, de parasites ou pour renforcer le système immunitaire. Elle est également considérée comme un adaptogène. Cependant, cette plante efficace n’est pas à prendre sans raison.
⚠️ Le dosage et la durée d’utilisation dépendent des troubles et doivent être discutés avec un thérapeute ou un médecin.
ℹ️ Les études menées jusqu’à présent n’ont pas révélé d’effets secondaires graves. Il est important de ne pas prendre Artemisia annua au cours d’un repas et de ne pas le combiner avec des aliments ou des préparations contenant du fer.
💡 Il est possible de faire égallement des infusions à base d’aiguilles de pin
Comment cultiver soi-même Artemisia annua ?
Comme l’armoise annuelle ne se trouve pas à l’état sauvage, on peut la cultiver soi-même dans son jardin ou sur son balcon dans des pots. La plante est très peu exigeante et n’a pas besoin de beaucoup d’eau. Elle est très résistante aux parasites. Nous avons acheté des graines et les avons cultivées à partir de mars dans des pots à l’intérieur. Un semis direct est possible, mais plus difficile. Dès que les plantes ont atteint une hauteur de 10 à 15 cm et qu’il n’y avait plus de gel à prévoir, nous les avons plantées en plein air. La récolte a lieu vers le mois d’août, juste avant la floraison. Celle-ci commence généralement à la mi-août. Une fois récoltée, l’herbe est relativement facile à détacher de la tige et à sécher délicatement à l’ombre. Les feuilles séchées sont ensuite utilisable. Nous les séchons pour en faire du thé, de la poudre, des teintures ou de la pommade. De même, nous laissons fleurir deux plantes par an et en tirons des semences pour l’année suivante.
A quoi faut-il faire attention lors de l’achat ?
Si l’on souhaite acheter des préparations d’Artemisia annua, il faut veiller à la qualité. L’herbe doit être encore verte et pas complètement brune. Elle ne doit pas non plus sentir le moisi. Cela pourrait être un signe de moisissure.