La bourrache (Borago officinalis) est une herbe sauvage que l’on trouve souvent en France et qui pousse aussi dans les jardins. Cependant, on lit souvent que la bourrache est toxique. Dans cet article, nous expliquerons quelles parties de la plante sont comestibles et en quelle quantité, et nous abordons leur utilisation. L’huile de bourrache est également très intéressante.
Où trouve-t-on la bourrache ?
La bourrache est une plante sauvage annuelle indigène que l’on trouve souvent dans les jardins, mais aussi à l’état sauvage. La bourrache est une plante insectivore importante. Elle peut atteindre un mètre de haut et possède des feuilles épineuses. La bourrache commence à fleurir à partir du mois de mai. La floraison se poursuit jusqu’en août. Cette dernière pousse très bien dans un endroit ensoleillé ou semi-ombragé. La plante a toutefois besoin de beaucoup de place, car elle ne pousse pas seulement en hauteur, mais aussi en largeur.
Quelle est la toxicité de la bourrache ?
Les feuilles de bourrache séchées contiennent différents alcaloïdes pyrrolizidinaux. Parmi eux, l’amabiline, l’intermédine, la supinine et la lycopsamine. Ces derniers sont considérés comme toxiques pour le foie. On les trouve également dans la consoude. Pour la plante, les alcaloïdes sont importants pour se protéger contre les prédateurs. Pour nous, les humains, ils ne sont toutefois pas recommandés en grandes quantités. C’est pourquoi il ne faut pas consommer régulièrement des feuilles de bourrache en grandes quantités. Cependant, en petites quantités (une ou deux feuilles coupées dans une salade), elles ne semblent pas poser de problèmes.
⚠️ Attention : Il est recommandé de ne pas consommer plus de 3 g de bourrache par jour. Il est préférable d’y renoncer complètement pendant la grossesse et l’allaitement.
⚠️ Les enfants ne devraient pas non plus manger les feuilles et les tiges de bourrache. Les fleurs, en revanche, ne posent aucun problème.
Utilisation comme herbe culinaire
Les fleurs bleues en forme d’étoile sont idéales pour garnir les salades. Elles constituent une décoration comestible parfaite. En effet elles sont très savoureuses et d’une texture très fine. Elles se fanent toutefois très rapidement, c’est pourquoi il ne faut pas les conserver trop longtemps. Comme nous l’avons vu précédemment les feuilles peuvent également être consommées mais en petites quantités. Nous vous rappelons qu’elles sont toxiques à haute dose en raison des alcaloïdes qu’elles contiennent. En revanche, il est possible de consommer les fleurs et les graines ainsi que l’huile de bourrache pressée. Dans l’huile les alcaloïdes mentionnés ne s’y trouvent pas du tout ou seulement sous forme de traces. En consommant les fleurs, on n’en obtient de toute façon qu’une très petite quantité. La bourrache est également riche en acide silicique, en substances mucilagineuses et amères, en saponines, en tanins et en acides gras de haute qualité dans l’huile extraite des graines pressées.
Comme la bourrache pousse en abondance dans notre jardin, j’utilise aussi les feuilles en petites quantités. Elles sont un peu épineuses et il faut les couper relativement finement. Nous utilisons une ou deux feuilles dans la salade. Cela donne un goût épicé. Bien sûr, c’est à chacun de décider comment l’utiliser. Nous ne recommanderions définitivement pas une salade composée uniquement de feuilles de bourrache.
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Utilisation comme herbe médicinale
C’est dans les années 90 que sont apparues pour la première fois des études confirmant l’efficacité de l’huile de bourrache. Il s’agit surtout des acides gamma-linoléiques (acide gras insaturé oméga-6) contenus dans les graines, qui peuvent compenser une mauvaise régulation du métabolisme de la peau. Non seulement elle régule le métabolisme cellulaire, mais elle a également un effet anti-inflammatoire et décongestionnant. De ce fait elle peut calmer les démangeaisons. En médecine naturelle, l’huile de bourrache peut être ingérée ou, si nécessaire, appliquée sur la peau par voie externe. Il est toutefois important que l’huile soit pressée à froid. Contrairement aux feuilles, l’huile ne contient pas d’alcaloïdes pyrrolizidinaux. En effet cette dernière est produite à partir des graines, qui en sont exemptes. On peut bien sûr aussi acheter l’huile directement.